semaine 24
Stendhal - les Cenci - http://grain-de-sel.cultureforum.net/t10309-maria-fortuna-de-stendhal?highlight=stendhal
Barbey - les diabolique - http://grain-de-sel.cultureforum.net/t2247-barbey-d-aurevilly-1808-1889?highlight=barbey+d+aurevilly
1865 : William Butler Yeats, poète britannique († 28 janvier 1939).
1888 :Fernando Pessoa, écrivain portugais († 30 novembre 1935).
1941 : Serge Lemoyne, peintre québécois († 12 juillet 1998).
1958 : Fernando Marías, écrivain espagnol.
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Hector Bianciotti, le voyageur sans retour
Argentin, Hector Bianciotti, mort le 12 juin à Paris, l'était probablement plus qu'il ne voulait le reconnaître. Son cosmopolitisme même l'était. Et sa façon de préférer le mot "destin" à celui de "liberté". Borges et Eva Perón, bien sûr, Cortázar, Victoria et Silvina Ocampo, Rodolfo Wilcock, Copi, Adolfo Bioy Casares, Silvia BaronSupervielle étaient des noms qui, sans cesse, revenaient sur ses lèvres. C'étaient à la fois des icônes d'une mythologie qui envahira toute son œuvre, des modèles et des amis fidèles, pour certains d'entre eux.
Cet univers héréroclite, où toutes les classes sociales et toutes les valeurs culturelles se bousculaient, il n'a cessé de le porter en lui, jusqu'à Paris, où romancier, éditeur, grand critique littéraire, il faisait transparaître dans ses goûts artistiques et dans son style même, vestimentaire et littéraire, cette curieuse appartenance à un monde poétique porteño, que pourtant il avait fui très jeune sans jamais oublier ses protagonistes. Moins que tout autre, Eva Perón, dont le fascinaient le charisme, l'ambiguïté de comédienne, de représentante de la Haute Couture et d'amie du petit peuple.
Fils de "Don Serafin", paysan piémontais émigré dans la grande plaine de la Pampa, près de Córdoba, au Nord-Ouest de Buenos Aires, Hector Bianciotti naît à Cálchin Oeste, le 18 mars 1930, ni le plus jeune, ni le plus âgé, dans une fratrie de sept enfants des deux sexes (Cecilia, Francesco, Armando, Orlando, Elvira, lui-même et Elida), étalés sur une vingtaine d'années. Grande famille donc, où il fut aimé et respecté, mais où il se sentait autre. Assez autre pour désirer en sortant de l'enfance devenir prêtre.
FORMATION MYSTIQUE
Mais sa vocation ne fut pas assez ferme. Il racontera, dans son autobiographie en trois tomes (Ce que la nuit raconte au jour, 1992, Le Pas si lent de l'amour, 1995 et Comme la trace de l'oiseau dans l'air, 1999, tous trois parus chez Grasset) comment l'appel de la capitale fut le plus fort et comment les relations individuelles l'emportaient chez le jeune homme qu'il était sur le sacrifice de la sensualité et sur l'abandon à une spiritualité trop abstraite. Il quitta donc le séminaire.
Mais sa vie intérieure restera marquée par cette période de formation mystique. Tous ses livres, jusqu'aux deux derniers parus (Nostalgie de la Maison de Dieu,Gallimard, 2002, et Lettres à un ami prêtre, correspondance avec Benoît Lobet, Gallimard, 2006), conservent des traces d'un dialogue avec un Dieu à la fois absent et toujours à l'écoute. Ainsi que le révélera son recueil d'articles critiques (Une passion en toutes Lettres, Gallimard, 2001), son obsession de la langue exacte, sa passion pour les mots, son travail incessant sur le style, sa vénération des écrivains qui, de Henry James à Stig Dagerman, de Hofmannsthal à Valery Larbaud, de Rilke à Savinio, de Saint-Augustin à Nathalie Sarraute, cherchaient la phrase juste pour dire l'indicible montrent qu'il concevait la littérature sinon comme une religion du moins comme un travail d'orfèvre de l'âme.
Les origines italiennes de sa famille lui feront souhaiter un jour d'être enterré à Cumiana, le village des ancêtres, près de Turin. Puis il se ravisera. Bien que la littérature italienne qu'il connaissait parfaitement et fit abondamment traduire chez Gallimard, où il fut longuement éditeur, soit demeurée, durant toute sa vie, une référence privilégiée, bien que l'Italie ait été sa destination quand, en 1955, il quitte son pays, c'est finalement la France qui sera son choix, le français sa langue nouvelle, en France qu'il acquiert sa notoriété.
Avec Sans la miséricorde du Christ (Gallimard, 1985, Prix Femina), il abandonne l'espagnol et opte définitivement pour le français. En 1996, son élection à l'Académie française, où il est reçu le 23 janvier 1997, sera une consécration moins de son œuvre, qui n'avait pas besoin de cette sorte de reconnaissance, que de son choix linguistique. "Paul Valéry" sont les premiers mots de son discours de réception. Et c'est bien à l'auteur de Monsieur Teste qu'Hector Bianciotti devait sa passion de la culture française. "Un imaginaire venu d'ailleurs", dit-il laconiquement dans ce même discours pour résumer sa propre œuvre.
Cet imaginaire, les encyclopédies le qualifient parfois de fantastique. Mais cet adjectif ne convient pas à un écrivain qui traquait plutôt ce que la réalité contenait de pragmatique, de cocasse même parfois, de mystérieux aussi. Il ne quittait jamais, dans ses romans, le terrain de ce réalisme-là que venaient troublaient des coïncidences, des hasards, des fatalités, des fulgurations. Il le montra avec éclat dans les deux romans qui lui firent trouver un plus large public (après son Femina, sa deuxième grande fiction à clés, Seules les larmes seront comptées, Gallimard, 1989). Habile à mettre en relation des personnages nombreux, appartenant à différents milieux (mais ce sont les artistes et les gens très simples qu'il savait le mieux croquer), il se fondait lui-même en mille identités, car il se savait insaisissable.
ÉDITEUR PERSPICACE, CRITIQUE RAFFINÉ ET CULTIVÉ
Le mondain parisien que beaucoup voyaient en lui, à cause de ses fonctions professionnelles, ne devait pas cacher les qualités auxquelles il devait aussi sa visibilité sociale : éditeur perspicace auquel de nombreux débutants durent leur carrière, critique extraordinairement raffiné et cultivé, capable de dénicher un nouveau talent et d'analyser en profondeur les grands classiques, c'était, en effet, un habitué des salons. La métamorphose d'un fils de paysan en écrivain subtil ne se fit pourtant pas sans heurts, ni déboires.
Après avoir travaillé dans une usine d'aéronautique, il commença une carrière d'acteur en Argentine (sous la direction de Leopoldo Torre-Nilsson) qu'il tenta depoursuivre en Espagne, dès son installation en Europe, à la fin des années cinquante. Sa beauté frappante l'embarrassait, comme il l'explique de façon allusive dans ses livres. Se voulut-il tout de suite écrivain ? Sans doute pas.
Il voulait comprendre le réel, il voulait être en communication avec l'art. Le Traité des saisons (encore écrit en espagnol, Gallimard, 1977, "Prix Médicis étranger") raconte sa fascination pour Maria Callas, qu'il vit dans La Traviata mise en scène à la Scala de Milan en 1955 par Luchino Visconti. A la cantatrice, il consacrera durant une trentaine d'années des articles admirables. L'opéra fut en effet son autre passion. Il sera assistant décorateur et lumières sur plusieurs productions lyriques et chorégraphiques, avant de se faire connaître comme écrivain et comme critique.
Après un bref séjour à Naples où il débarque le 4 avril 1955 et à Rome, où il vécut presque en clochard (il n'avait aucun logement, aucun moyen de subsistance, et devait dormir à la belle étoile, se nourrissant parfois d'herbes), il espéra donc à Madrid réussir dans le cinéma, mais frôla les bas-fonds. Et c'est grâce au peintre Leonor Fini qu'il arriva à Paris où, introduit dans un milieu culturel plus conforme à ses grandes capacités intellectuelles, il put s'affirmer.
UN LABYRINTHE INTÉRIEUR DONT LE NOYAU EST L'ENFANCE
Conseiller littéraire auprès de Maurice Nadeau, puis de Claude Gallimard, il mena de front une carrière d'éditeur (d'abord chez Gallimard, puis chez Grasset) et de critique littéraire (au Nouvel Observateur, jusqu'en 1985, puis au Monde des Livres).
Ses premiers romans (Les Déserts dorés, 1967, Celle qui voyage la nuit, 1969,Ce moment qui s'achève, 1972) parurent chez Denoël, traduit de l'espagnol par Françoise Rosset. Influencés par Nathalie Sarraute et par Virginia Woolf, ces livres manifestent un usage très particulier de la langue espagnole, dont il trouvera plus tard un équivalent français. Longues périodes riches en métaphores, qui suivent les sinuosités de la mémoire et de la sensibilité de ses personnages.
Avec Le Traité des saisons et L'Amour n'est pas aimé (Gallimard, 1982, "Prix du Meilleur livre étranger") on prend la mesure de l'originalité de son entreprise littéraire, en quête d'un labyrinthe intérieur, dont le noyau est l'enfance, un paradis perdu. "La vie est trop dissipée pour le pas si lent de l'amour ; il se fait tard ; et je n'ai pas d'Ithaque". Ainsi se terminait le deuxième tome de son autobiographie, Le Pas si lent de l'amour.
Il savait, en effet, n'avoir pas de port de retour. Peu complaisant dans le regard qu'il portait sur son passé, Hector Bianciotti avait sélectionné quelques événements qui disaient plus sa perte que sa construction. "Je ne suis que ce que j'étais en naissant, et si je préfère la montée à la descente, j'ignore la stabilité satisfaite des sommets", écrivait-il dans le même volume. Convaincu de devoir un jour "se perdre pour toujours", il avait pris soin de témoigner autant de ses égarements que de ses illuminations. Et sa vie d'homme généreux et d'écrivain mystique fut un exemple d'honnêteté, de liberté malgré soi et d'énigmatique destinée.- René de Ceccatty
mardi 12
Le matin, le brouillard risque de réduire la visibilité avec un temps couvert l'après-midi et quelques pluies. En soirée, le ciel sera couvert
La température minimum prévue est de 11°C et le maximum de 16°C.
1987 : Condamnation à mort de l'ex-empereur de la République centrafricaine Jean-Bédel Bokassa.
1868 : André Suarès, écrivain français († 7 septembre 1948).
vivement lundi, un peu fatiguée de ces législatives... quoi que après ce sera la gueguerre chez ses messieurs-dames de l'ump ! donc, encore de grands moments de politique à ingurgiter jusqu'à la nausée.
Le plus vieux couple au monde se sépare
Après 115 ans de vie commune, Bibi et Poldi ont décidé de faire cage à part...
Ce qui était sans doute l’un des plus anciens couples au monde vient de se séparer après 115 années de vie commune, rapporte le site autrichien AustrianTimes.
Malgré tous les efforts de leur entourage, rien n’a pu réconcilier madame Bibi et monsieur Poldi, deux tortues géantes du Reptilienzoo Happ, en Autriche, qui désormais feront cages à part.
C’est en fait Bibi qui ne supporterait plus son compagnon et aurait commencé à l’attaquer régulièrement. Mais, pour les deux animaux, pesant plus de 100 kilos chacun, la moindre dispute conjugale comporte le risque de voir l’un des deux gravement blessé. Lors de leurs récentes disputes, Bibi a ainsi déjà réussi à réussi à arracher des morceaux complets de la carapace de Poldi.
Les causes profondes de cette crise conjugale restant mystérieuses, l’équipe du zoo a fait appel à un spécialiste en comportement des animaux afin de tenter de sauver le couple.
lundi 11
1925 : Jean-Pierre Chabrol, écrivain français († 1er décembre 2001).
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1936 : Robert Ervin Howard, écrivain américain (° 22 janvier 1906).
La température minimum prévue est de 13°C et le maximum de 17°C.
un peu fatiguée de cette pluie et de ce temps gris... tout juste chaud, encore un jour qui se passera sous la couette à lire ! Juste regardé les résultats des législatives chez moi, donc dimanche on y retourne.
Survolé la blogosphère, vu un nouveau challenge mais pas inscrite, rien à lire sur le sujet.
Ce matin je pense visiter quelques blogs avec des images, j'adore ça !
LE PARISIEN, RÉSULTATS 1ER TOUR : BALLOTAGE
1ER TOUR - 10/06/2012 - 6ÈME CIRCONSCRIPTION
RÉSULTATS DU VOTE À CARRIÈRES-SOUS-POISSY
La Fondation Nobel réduit la dotation de ses prix, crise oblige
Crise oblige, la Fondation Nobel a décidé lundi que les lauréats des prestigieux prix en 2012 recevraient une dotation pécuniaire inférieure de 20% à celle allouée à leurs prédécesseurs.
"Lors d'une réunion le 11 juin 2012 le conseil de direction de la Fondation Nobel a fixé le montant de la rémunération des prix Nobel 2012 à 8 millions de couronnes (900.000 euros) par prix", annonce la Fondation dans un communiqué, rappelant que la récompense était de 10 millions de couronnes par prix depuis 2001.
La raison de cette révision à la baisse "est une mesure nécessaire pour éviter de mettre en péril le capital (de la Fondation) sur le long terme" compte tenu de la crise financière, explique la Fondation Nobel basée à Stockholm.
La dotation de ces prix de Médecine, Physique, Chimie, Littérature, Paix et Economie est prélevée sur les rendements du capital laissé à cet effet par le physicien suédois Alfred Nobel, fondateur des prix.
Corrigé de l'inflation, le montant de 8 millions de couronnes attribué à chaque prix 2012 est équivalent aux 150.782 couronnes remises aux premiers lauréats des prestigieux prix en 1901, selon le président de la Fondation, Lars Heikensten.
"La valeur est avant tout dans le fait qu'il s'agit d'un prix absolument unique", a-t-il cependant souligné.
La Fondation Nobel réduit la dotation de ses prix, crise oblige
Crise oblige, la Fondation Nobel a décidé lundi que les lauréats des prestigieux prix en 2012 recevraient une dotation pécuniaire inférieure de 20% à celle allouée à leurs prédécesseurs.
"Lors d'une réunion le 11 juin 2012 le conseil de direction de la Fondation Nobel a fixé le montant de la rémunération des prix Nobel 2012 à 8 millions de couronnes (900.000 euros) par prix", annonce la Fondation dans un communiqué, rappelant que la récompense était de 10 millions de couronnes par prix depuis 2001.
La raison de cette révision à la baisse "est une mesure nécessaire pour éviter de mettre en péril le capital (de la Fondation) sur le long terme" compte tenu de la crise financière, explique la Fondation Nobel basée à Stockholm.
La dotation de ces prix de Médecine, Physique, Chimie, Littérature, Paix et Economie est prélevée sur les rendements du capital laissé à cet effet par le physicien suédois Alfred Nobel, fondateur des prix.
Corrigé de l'inflation, le montant de 8 millions de couronnes attribué à chaque prix 2012 est équivalent aux 150.782 couronnes remises aux premiers lauréats des prestigieux prix en 1901, selon le président de la Fondation, Lars Heikensten.
"La valeur est avant tout dans le fait qu'il s'agit d'un prix absolument unique", a-t-il cependant souligné.
1865 : William Butler Yeats, poète britannique († 28 janvier 1939).
1888 :Fernando Pessoa, écrivain portugais († 30 novembre 1935).
1941 : Serge Lemoyne, peintre québécois († 12 juillet 1998).
1958 : Fernando Marías, écrivain espagnol.
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1811 : Harriet Beecher Stowe, romancière américaine. († 1er juillet 1896).
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1674 : Marin Le Roy de Gomberville, poète et écrivain français (° 1600).
Une alternance de nuages et d'éclaircies rythmera la journée. En soirée, il y aura une alternance de nuages et d'éclaircies
La température minimum prévue est de 14°C et le maximum de 21°C
La température minimum prévue est de 14°C et le maximum de 21°C
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