jeudi 24 mai 2012

Jacqueline Harpman est décédée


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Jacqueline Harpman est décédée

1959: Prix Rossel pour Brève Acadie,
1992: prix Point de Mire (RTBF) pour La Plage d'Ostende,
1996: Prix Médicis pour Orlanda

souvenirs de lecture

Moi qui n'ai pas connu les hommes Moi qui n'ai pas connu les hommes
La plage d'Ostendetrès bien  La plage d'Ostende




Jacqueline Harpman est née le 5 juillet 1929 à Etterbeek (Bruxelles) de Jeanne Honorez et Andries Harpman2 . En avril 1940, sa famille quitte Bruxelles pour aller au Maroc, dans la ville de Casablanca2. En y allant, elle passe par Paris où elle écrit son premier roman qui sera long d’une demi-page. Elle vivra à Casablanca pendant cinq ans. Une partie de sa famille est déportée en Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale. Une partie de sa famille qu’elle ne reverra jamais2.
Jacqueline est admise au collège de Casablanca où elle étudie les langues modernes dont l’anglais et l’arabe. Fascinée par son professeur de français, Mademoiselle Barthes, elle se passionne pour la grammaire, la syntaxe et les classiques de la littérature. Elle envisage déjà de devenir tragédienne.
En 1945, elle finit ses humanités à Bruxelles, au lycée de Forest. Ensuite, elle entreprend des études de médecine2 à l’ULB (Université libre de Bruxelles). Cinq ans plus tard, elle est atteinte de la tuberculose. Elle passe 21 mois sous pneumothorax au sanatorium universitaire d’Eupen. Elle commence à écrire son premier roman : Les Jeux dangereux. Mais celui-ci ne sera jamais publié. Deux ans après, elle recommence ses études de médecine. Elle réussit l’ensemble de ses examens et passe en premier doctorat. La même année son père décède.
En 1953, elle est à nouveau malade. Atteinte d’une appendicite, elle rate ses examens. Elle se marie avec le cinéaste Emile Degelin.
Elle rencontre ensuite l’éditeur René Juillard et elle publie ensuite son premier texte L’amour et l’acacia et son roman L’apparition des esprits. En 1959, elle reçoit le prix Rossel pour son roman Brève Acardie. Elle écrit énormément pour le cinéma mais aussi pour elle-même. Elle fait aussi des émissions radiophoniques et des critiques théâtrales3. En 1963, elle se marie avec Pierre Puttemans3 qui est architecte et poète. Elle met au monde sa première fille qu’elle appelle Marianne.
En 1965, elle écrit son troisième roman Les bons sauvages et met au monde sa deuxième fille Toinon. Un an après, elle connaît un changement d’éditeur car René Juillard vient de décéder. C’est Christian Bourgoisqui va reprendre la direction de la maison d’édition. À cette époque, Jacqueline Harpman va écrire son roman Les bons sauvages mais il passera inaperçu aux yeux du nouveau directeur d’édition. Jacqueline Harpman subira un blocage dans l’écriture. En 1967, elle va commencer des études de psychologie à l’ULB. Elle aura de nombreuses dispenses et fera deux candidatures en un an. Une fois diplômée, elle travaillera comme psychothérapeute à la clinique de Fond’Roy. Clinique qu’elle quittera plus tard.
En 1976, elle entre dans la Société belge de psychanalyse et elle commence une analyse didactique pendant quelques années.
Deux ans plus tard, elle compose son mémoire sur le pronostic à l’aveugle sur des tests de Rorschach. Et en 1980, elle écrit des articles pour la Revue belge de psychanalyse. Elle est maintenant une psychanalyste confirmée. Elle recommence ensuite à écrire et publie en 1987 son roman Mémoire trouble.
En 1989, elle rencontre Blandine de Caunes qui est la créatrice de la collection « Bleu » chez Stock. Elle va ensuite enchainer la publication de romans. En 1990, La fille démantelée ; en 1991, La plage d’Ostende. Ce dernier roman recevra le prix Point de Mire un an après. Ensuite, elle publie La lucarne et le Bonheur dans le crime.
En 1995, elle publie son roman Moi qui n’ai pas connu les hommes. Elle fait aussi quelques conférences littéraires et quitte Stock pour Crasset.
Un an après, son roman Orlanda est publié et reçoit le prix Médicis en 2006.
En 1997, Moi qui n’ai pas connu les hommes est réédité en format de poche et est traduit dans différentes langues (néerlandais, anglais, roumain, letton, etc) et l'année qui suit, elle publie l’Orage rompu.
Jacqueline Harpman a continué à écrire et à exercer ses activités de psychanalyste jusqu'à son décès, le 24 mai 2012.
 son oeuvre
  • L'Amour et l'Acaciacoll. Nouvelles, 1958)
  • Brève Arcadie (Julliard, 1959) Prix Victor Rossel.
  • L'Apparition des esprits (Julliard, 1960)
  • Les Bons Sauvages (Julliard, 1966 et Labor, coll. Espace Nord, no 79)
  • La Mémoire trouble (Gallimard, 1987)
  • La Fille démantelée (Stock, 1990)
  • La Plage d'Ostende (Stock, 1991 et Livre de Poche no 9587)
  • La Lucarne (Stock, 1992)
  • Le Bonheur dans le crime (Stock, 1993)
  • Moi qui n'ai pas connu les hommes (Stock, 1995 et Livre de Poche no 14093)
  • Orlanda (Grasset, 1996 et Livre de Poche no 14468) Prix Médicis
  • L'Orage rompu (Grasset, 1998)
  • Dieu et moi (Mille et une nuits, 1999)
  • Récit de la dernière année (Grasset, 2000)
  • Le Véritable Amour (Ancrage, 2000)
  • La Vieille Dame et moi (Le Grand Miroir, 2001)
  • En quarantaine (Mille et une nuits, 2001)
  • Ève et autres nouvelles (Espace nord, 2001)
  • La Dormition des amants (Grasset, 2002) Prix du roman CF de Belgique
  • Le Placard à balais (Le grand miroir, 2003)
  • Jusqu'au dernier jour de mes jours (Labor, 2004)
  • Le Passage des éphémères (Grasset, 2004)
  • La Forêt d'Ardenne (Le grand miroir, 2004)
  • En toute impunité (Grasset, 2005)
  • Du côté d'Ostende (Grasset, 2006) (Grand prix SGDL de littérature 2006, pour l'ensemble de l'œuvre)
  • Mes Œdipe (Grand Miroir, 2006)
  • Ce que Dominique n'a pas su (Grasset, 2007)


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