mardi 11 septembre 2012

Première sélection du Médicis : le retour de GalliGrasSeuil


Quatorze romans français et et neuf étrangers constituent la première sélection du prix Medicis, envoyée à l'AFP ce jour par le jury. Les prochaines étapes auront lieu les 8 et 30 octobre pour raccourcir les manches des candidats, avant la remise du prix, le 6 novembre.
 


Nishan AkgulianRomans français:

- Emmanuelle Pireyre "Féerie générale" (L'Olivier)
- Patrick Deville "Peste et choléra" (Seuil)
- Alain Blottière "Rêveurs" (Gallimard)
- Aurélien Bellanger "La Théorie de l'information" (Gallimard)
- François Bon "Autobiographie des objets" (Seuil)
- Claude Arnaud "Brève saison au paradis" (Grasset)
- Patrick Roegiers "Le Bonheur des Belges" (Grasset)
- Abdellah Taïa "Infidèle" (Seuil)
- Leslie Kaplan "Millefeuille" (P.O.L.)
- Philippe Djian "Oh !" (Gallimard)
- Claudie Hunzinger "La Survivance" (Grasset)
- Lancelot Hamelin "Le Couvre-feu d'octobre" (L'Arpenteur)
- Matthieu Riboulet "Les Oeuvres de miséricorde" (Verdier)
- Gary Victor "Maudite éducation" (Philippe Rey)

Romans étrangers:

- Juan Gabriel Vasquez "Le Bruit des choses qui tombent" (Seuil) - Colombie
- Margaux Fragoso "Tigre, tigre" (Flammarion) - Etats-Unis
- Ferdinand von Schirach "Coupables" (Gallimard) - Allemagne
- Antonio Lobo Antunes "La Nébuleuse de l'insomnie" (Bourgois) - Portugal
- Gonçalo M. Tavares "Voyage en Inde" (Vivane Hamy) - Portugal
- Vassili Golovanov "Espace et labyrinthes" (Verdier) - Russie
Avraham B. Yehoshua "Rétrospective" (Grasset) - Israël
- Alejandro Zambra "Personnages secondaires" (L'Olivier) - Chili


Avraham-B Yehoshua - Rétrospective.Rétrospective
Jean-Luc Allouche (

Traducteur

)

Yaïr Mozes, célèbre réalisateur israélien au crépuscule de sa vie, est convié à une rétrospective en son honneur à Saint-Jacques-de-Compostelle. Trois

 

 jours durant, en compagnie de Ruth, l'actrice aujourd'hui malade qui fut jadis sa muse et la cause de sa rupture avec son scénariste de toujours, le génial et ténébreux Saül Trigano, il revoit ses ouvres de jeunesse. L'épreuve est troublante pour le vieil homme qui croyait, jusqu'alors, avoir fait le deuil paisible de ses émotions. 

À mesure que les souvenirs affluent, au rythme des images qui se succèdent à l'écran, Mozes est forcé de reconsidérer toutes ses certitudes : sur sa propre existence, son art, son amitié pour Trigano, son amour inavoué pour Ruth. Au cour de ce voyage dans le passé, un énigmatique tableau, accroché au-dessus du lit que Mozes et Ruth partageront chastement lors de ce séjour en Espagne : une Charité romaine, où l'on voit une jeune femme allaiter un vieillard emprisonné. 
Pourquoi ce tableau bouleverse-t-il Mozes ? Et pourquoi l'actrice semble-t-elle s'obstiner, elle, à ne pas même le remarquer ? Qui écrit le scénario de nos existences ? Et si la vie n'est qu'un songe, peut-on in extremis en corriger les erreurs, les faux raccords, tel un film sur une table de montage ? Dans ce roman pétillant d'intelligence et d'une majestueuse mélancolie, l'un des plus grands écrivains israéliens scrute l'âme d'un homme qui se demande « comment ne pas renoncer au désir pendant le peu de temps qui nous reste ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire