lundi 21 mai 2012

j'ai lu : Bons baisers de Cora Sledge de Leslie Larson

partenariat Masse critique  15ème édition de Masse Critique !
lecture commencée le 05/06/2012

Bons baisers de Cora Sledge










Bons baisers de Cora Sledge 
de Leslie Larson
  • 379 pages
  • Editeur : 10 (20 janvier 2011)

Cora n'est pas prête. Pas prête pour la maison de retraite. Pas prête pour s'endormir mollement en attendant le lendemain. Alors, quand ces enfants décident de la mettre à l'hospice, la vieille dame de 82 ans au tempérament de feu, ne va pas s'en laisser compter. 

Obèse, elle fume comme un pompier et se bourre d'anti-dépresseurs de toutes sortes. Les premiers jours sont pour le moins difficiles. Mais peu à peu, Cora commence à émerger et se lie aux autres pensionnaires, qu'elle ne porte pas vraiment dans son coeur... 

Excepté Vitus, un homme élégant, d'origine polonaise, au charme dévastateur. Tout en décrivant sa vie présente dans un carnet, Cora raconte son douloureux passé : la vie à la ferme, la disparition d'une soeur et sa liaison avec Edouard puis sa fuite, la mort prématurée de sa fille. Car la vie de Cora est aussi pleine de souvenirs douloureux que de joies à venir… Elle tombe amoureuse de Vitus, et annonce son mariage à ses enfants atterrées et sous le choc. Car l'homme n'est pas celui qu'il prétend être…

voir : page sur Babelio


 Challenge Ô vieillesse ennemie? chez Métaphore


 à la page 101 : 
entendu parler comme un livre amusant, pour l'instant je trouve l'histoire triste... 


Veuve de 82 ans, obèse, acariâtre, fumant comme un sapeur, Cora vit seule dans sa maison, ou plutôt se laisse aller sous l'emprise de médicaments. Si bien qu'un jour ses enfants inquiets décident de la placer dans une maison pour personnes âgées.


Pour Cora le coup est rude, bien entendu elle ne voulait pas quitter sa maison ni sa chienne, elle va donc faire de la résistance et cela envers le personnel comme envers les autres patients. Pour elle, cet endroit est une prison, un enfer, elle ne pense qu'à une chose, retourner chez elle, seule mais libre.


Elle a entrepris de conter l'histoire de sa vie dans le journal offert par sa petite-fille, avec pour instruction "à n'ouvrir qu'après sa mort"... sorte de vengeance en quelque sorte.


Entre temps, elle est séduite par un beau vieillard, charmeur, attentionné, et à 82 ans elle découvre l'amour de sa vie, ce qui va encore compliquer la vie de ses enfants, car Cora est bien décidée à épouser son Vitus et retourner avec lui chez elle.


Je n'ai pas trouvé ce livre amusant, bien au contraire, un roman sur la solitude des personnes âgées, sans compter qu'avant d'être placée en maison de retraite, la vie de Cora à loin d'avoir été facile. 


Jeune fille séduite puis abandonnée enceinte, elle a épousé un homme qui lui était indifférent, mais à l'époque, il fallait bien sauver les apparences. Puis perdre son bébé, la misère, les autres enfants, et la vie sans amour auprès un homme "vulgaire" mais en adoration devant elle, on voit sa vie passer sans beaucoup de bonheurs, et on se prend de tendresse pour cette femme et ce mari si loin de ses aspirations.


On espère que les choses vont s'arranger pour elle, mais non, il semble bien qu'elle mourra dans cet hospice pour vieillards séniles. Une lueur d'espoir pourtant avec Marcus, un soignant mexicain, homosexuel qui lui témoigne un peu de douceur et d'amitié, et pourtant, comme pour Abel son mari, elle sera injuste avec lui.


Et puis, de nouveau un rayon d'espoir avec Vitus, qui lui fait découvrir l'amour. Ce beau vieillard convoité par de nombreuses petites vieilles. Il est si attentionné, si charmeur, si galant homme ! Mais las ! bien trop beau pour être vrai. On sent assez vite, qu'il va y avoir des problèmes... que le bonhomme est bizarre et pas très clair dans son comportement.


Vraiment pas de chance Cora, les deux seuls hommes dont elle sera tombée amoureuse sont d'ignobles salopards ! Et, on ne peux s'empêcher d'avoir une pensée pour ce pauvre Abel, ce pauvre mari qui n'a jamais réussit à toucher son coeur.


Finalement, je n'ai pas éprouvé grand sympathie pour Cora, plus pour Abel et ses enfants. Le personnage est assez vulgaire et impossible de croire qu'à 82 ans et impotente on puisse tomber ainsi amoureuse et se jeter sur un homme pour une nuit d'amour aussi violente et fatigante, puisque le monsieur ne bouge pas beaucoup... Il me semble qu'il y ait beaucoup d'imagination chez cet auteur, en fait, j'aurai préféré lire l'histoire racontée par Abel ou par Vitus.


Par contre certaines scènes de la maison de retraite sont assez bien vues, notamment les repas et les petites mesquineries entre femmes, qui sont vraiment savoureuses.


J'ai donc lu ce livre avec plaisir, une lecture délassante et plutôt agréable. Dire qu'il m'aura laissé un souvenir impérissable, j'en doute, d'autant qu'ayant lu également Les vieilles de Pascale Gautier, une histoire dans le même genre, je l'ai trouvé beaucoup plus amusant, plus proche et plus crédible aussi...


Alors, ne pouvant pas vous dévoiler la fin, et c'est ce que j'ai le plus aimé, je vous conseillerait de le lire !







 Leslie Larson est née à San Diego, Californie. Elle a écrit pour Faultlinel'East Bay Express, le Women's Review of Books. Après son roman Connexions, elle signe Bons Baisers de Cora Sledge. Elle vit aujourd'hui à Berkeley.


m'a un peu fait penser à Meurtre Au Crépuscule (Amos) est un téléfilm américain de Michael Tuchner diffusé en 1985.
Elizabeth Montgomery interprète Daisy Daws, l'inquiétante infirmière en chef d'une résidence pour personnes âgées, qui utilise des méthodes bien étranges afin de se débarrasser de certains résidents malades et alités. Elle fait régner la terreur jusqu'à ce qu'un nouveau venu, Amos Lasher (Kirk Douglas), un homme qui ne s'en laisse pas imposer, contrecarre les projets de Daisy...

***
N'est-ce pas génial !
je n'avais postulé que pour ce livre,
dont j'avais entendu parler par Gérard Collard, le librairie...

Babelio

2 commentaires:

  1. Merci pour ton lien, je viens de lire ton billet, je vais commencer par Les vieilles comme tu le conseilles :)

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    1. franchement, je le trouve bien meilleur, moins amerloque, mais tout de même la scène dans le crématorium n'est pas piquée des vers non plus
      bonne soirée,
      bises

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