Il va tout mettre en oeuvre pour la ramener dans la petite ville de Lotus, où ils ont passé leur enfance. Lieu tout autant fantasmé que détesté, Lotus cristallise les démons de Frank, de sa famille. Un rapport de haine et d’amour, de rancoeur pour cette ville qu’il a toujours voulu quitter et où il doit revenir.
Ce voyage à travers les États-Unis pousse Frank Money à se replonger dans les souvenirs de son enfance et dans le traumatisme de la guerre ; plus il se rapproche de son but, plus il (re)découvre qui il est, mieux il apprend à laisser derrière lui les horreurs de la guerre afin de se reconstruire et d’aider sa soeur à faire de même.
arrivée page 51... je n'aurai pas la patience d'attendre ce soir pour continuer, prévu de le lire non-stop ! alors est-ce bien utile de dire que j'ai là mon premier coup de foudre littéraire ?
lecture terminée le 26/09/2012
tout est dit des humiliations et de l’insécurité des Noirs aux Etats-Unis dans les années cinquante. Raconté plus comme un conte qu'un roman, sans fioriture, sobre, très court, chaque phrase et percutante, Morrison ne brode pas son texte elle nous mène droit au but, et ça fait mal.
Le fin du roman donne une note plus positive, après avoir fui Lotus, Frank et Cee reviennent y vivre ensemble et l'espoir d'une vie enfin apaisée renaît.
la soeur de Frank, Cee, s’inscrivant dans une lignée d’héroïnes au corps et à l’âme endoloris. Pour sauver la jeune femme, victime de mutilations infligées par un médecin blanc l’ayant utilisée comme cobaye dans le cadre de ses recherches à visées eugéniste, Frank doit, à son retour de la guerre de Corée, traverser les États-Unis de Seattle jusqu’en Géorgie. En chemin, il est à la fois assailli par le spectacle du racisme quotidien des années 50, harcelé par un mystérieux zazou en costume bleu électrique et taraudé par ses souvenirs de guerre – des souvenirs si traumatisants qu’ils suscitent chez lui un embryon de schizophrénie.
Home commence et s’achève donc sur deux versions d’un même événement : au sortir de la prime enfance, les héros terrifiés voient un corps tiré d’une brouette et jeté dans une fosse par des tueurs sans visage ; devenus adultes, ils bravent leurs peurs pour exhumer les ossements et leur donner une sépulture décente. En enterrant à la verticale le cadavre dont le souvenir les poursuivait, les héros s’autorisent eux-mêmes à se tenir debout, à conjurer leurs démons respectifs et à recueillir l’approbation du laurier, “blessé pile en son milieu/Mais vivant et bien portant”, qui a été témoin de la scène. - lesinrocks
En 1896, dans
Plessy v. Ferguson, la majorité de la Cour suprême soutient ouvertement des infrastructures "séparées mais égales" (précisément dans le transport), mais le juge
John Marshall Harlanfait entendre sa voix minoritaire en alléguant que cette décision est une expression de la
suprématie blanche. À son avis, la ségrégation pourrait « encourager des agressions [...] contre les droits admis des citoyens noirs », « inciter à la haine raciale » et « perpétuer un sentiment de méfiance entre
races. »
9
Afro-américain buvant à une fontaine réservée aux Noirs, vers la moitié duxxe siècle
En 1948, le président
Harry S. Truman ordonne la déségrégation dans l'armée américaine.
Si toutes les lois favorisant la ségrégation raciale n'ont pas été abrogées aux États-Unis, la Cour Suprême les a cependant rendues inapplicables. Par exemple, la
constitution de l'Alabama stipule toujours que « des établissements scolaires distincts doivent être fournis pour les enfants blancs et les enfants noirs, et aucun enfant de l'une de ces deux
races n'est autorisé à aller dans un établissement réservé à l'autre »
10. Une proposition d'abroger cette disposition a échoué de justesse en
2004. Cependant, sur un terrain différent, la Cour suprême des États-Unis, en février
2005, dans
Johnson v. California (125 S. Ct. 1141), a statué que la pratique informelle de la ségrégation raciale à l'égard des prisonniers détenus dans des établissements de la Californie — ségrégation que la Californie affirmait pratiquer pour la sécurité des détenus (les gangs de Californie, comme ceux du reste des États-Unis, étant habituellement organisés en fonction des
races) — est assujettie à une mesure judiciaire. Bien que la Cour ait renvoyé le dossier à la juridiction inférieure, il est probable que sa décision aura pour effet d'obliger la Californie à modifier sa politique de ségrégation dans ses centres de détention.
D'après le
Civil Rights Project de l'
Université Harvard, la déségrégation réelle des écoles publiques aux États-Unis a plafonné en
1988. Depuis, les écoles sont devenues, dans les faits, plus séparées. En 2005, la proportion d'élèves noirs dans des écoles majoritairement blanches est « à un niveau plus bas que celui de n'importe quelle année depuis 1968 »
11.
wikipédia
Le nom de Jim Crow vient de la chanson
Jump Jim Crow écrite en 1828 par Thomas Dartmouth « Daddy » Rice, un émigrant anglais aux États-Unis, le premier à se produire en public en se noircissant le visage.
La chanson et tout le spectacle où elle était interprétée, qui rencontrèrent immédiatement un vif succès, faisaient apparaître un Noir du Sud profond, dont le personnage fera partie des
minstrel shows. Jim Crow apparaît souvent en compagnie de «
Zip Coon », un noir de la ville dont les mœurs sont plus proches de celles des blancs. Dès 1837, on utilisait le nom de Jim Crow pour parler de
ségrégation raciale.
Normal avec Toni Morrison! :)
RépondreSupprimeret oui, pas étonnant !
Supprimerbonne journée Noémie, bises
Un des très bons romans de la rentrée, une valeur sûre.
RépondreSupprimerJe l'attends pour le commenter! Je vois qu'il t'a plu! Il a l'air vraiment très bien ... Je suis impatiente de le recevoir!
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