jeudi 21 juin 2012

le roman de Bergen de Gunnar Staalesen

Le roman de Bergen, Tome 3 : 1950 Le zénith : Tome 1tome 3 commencé le 20/06/2012

Gunnar Staalesen est un auteur norvégien de romans policiers, né le 16 octobre 1947 à Bergen. Ses romans mettent en scène Varg Veum, un ancien salarié de la Protection de l'Enfance devenu détective privé après avoir eu la main un peu trop lourde sur un dealer, et qui s'occupe désormais d'aller chercher des fugueuses jusqu'à Copenhague ou d'enquêter sur des meurtres, non sans que son grand ennemi de la police de Bergen, Muus, lui mette des bâtons dans les roues. Varg est divorcé, ressasse encore et toujours ses déboires passés et présents avec la gent féminine, tout en noyant ses pensées dans l'aquavit.
Au fil des romans le lecteur s'immerge dans le Bergen des années 1980 en pleine transformation urbaine, où règnent le meurtre et la toxicomanie. Un Bergen de paradoxes, de maisons cossues et de taudis, de prostituées et d'avocats renommés. La vision sociale-réaliste de l'auteur porte un coup sérieux au célèbre modèle social scandinave.
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Le roman de Bergen, Tome 1 : 1900 L'aube : Tome 1



Le roman de Bergen, Tome 1 : 1900 L'aube : Tome 1 

  •  436 pages - Editeur : Points (19 mai 2011)
  • Janvier 1900 : la Norvège est en pleine révolution industrielle, lorsqu'une affaire embarrassante éclate à Bergen. Un notable de la ville a été assassiné après avoir passé la nuit avec une prostituée. Quand le principal suspect se suicide, l'enquête est close. Pourtant, l'inspecteur Moland continue à s'interroger sur cette affaire, dont les ramifications se mêlent au destin de Bergen jusqu'à la Grande Guerre. C'est le début d'une immense saga romanesque, qui traversera tout le siècle.
  •  mon avis : passionnant. 
  • L'enchevêtrement des personnages est inextricable... tous sont plus ou moins apparenté par leur mariage, celui de leurs frères et soeurs, ceux de la famille de leur conjoint, puis ceux de leurs enfants... que ce soit dans la bourgeoisie ou dans les familles des domestiques et des ouvriers. 
    Sans compter, le lien par maîtresse commune, ni oublier les enfants nés de viols et "droit de cuissage"...

    Christian Moland et Ole Berstad, sont les deux policiers en charge de l'affaire Frimann. Moland est également le beau-frère de Brekke,

    Maren Kristine Pedersen, femme libérée ou femme de petite vertu pour d'autres... c'est bien entendu par elle que le scandale arrive... maîtresse de la plupart des compagnons de whist... elle détient les secrets de tous... 

    famille Frimann, Carl August, consul, de retour d'un bal masqué où il a eu l'audace de venir accompagné d'une autre femme que la sienne, il est assassiné devant chez lui... le 31 décembre 1899. Vingt-cinq ans plus tard, malgré un coupable désigné, le mystère plane toujours sur le pourquoi de ce meurtre et de sa cause... Tout au long du livre, il apparaîtra comme une vieille rengaine que l'on ne peut oublier.

    Calle, fils du précédent, se rendra coupable de viol et de coups et blessure sur l'ex-maîtresse de son père... suspect également du meurtre de celui-ci.

    famille Dünner, armateur, 

    famille Gade, comédien, suspect également, mais... il mettra fin à ses jours dans une loge du nouveau théatre, où il n'a pas été retenu pour l'ouverture. Par déception ? Parce qu'il n'est plus qu'un comédien vieillissant ? ou pour plus grave ? Avant de mourir, il envoie une lettre à son ex-maîtresse... lettre ou confession ?

    famille Brandt, consul, suspect

    famille Brekke, commerçant et beau-frère de Moland, ruiné à cause de Helgesen... et Frimann... suspect...

    famille Helgesen, ex-employé de Brekke, devenu son concurrent... suspect également

    famille Nesbo, représentants du monde ouvrier, syndicalistes, leurs relations avec les autres familles est celle de victimes, et/ou d'ennemis.

    La ville s'industrialise avec le tramway y est déjà existant, le chemin de fer se construit à partir de 1895  bref la Ville entre dans le XXème siècle.

    « le jalonnement de la ligne allait prendre six années, mais le travail commença dès 1895 par ce qui serait peut-être le plus gros défi, le forage de Gravahalstunnel, long de 5 311 mètres, à travers l’Urhovd, à l’époque le plus long tunnel ferroviaire d’Europe du Nord et, de plus, en grande partie réalisé dans des conditions climatiques que l’on aurait considérées dans n’importe quel autre endroit de la planète comme impossibles (p.122) ».

    C'est l'âge d'or des commerçants, des armateurs, la bourgeoisie y est florissante et le peuple soumis. Les hommes débarquent des campagnes pour devenir ouvriers, les femmes (jeunes filles) pour se placer auprès des grandes familles bourgeoises. 

Le roman de Bergen, Tome 2 : 1900 L'aube : Tome 2 Le roman de Bergen, Tome 2 : 1900 L'aube : Tome 2 

338 pages- Editeur : Points (9 juin 2011)

  • En 1916, Bergen se relève péniblement d'un gigantesque incendie qui a ravagé la ville. Quand un terrible conflit éclate entre les conducteurs de tramways grévistes et la police, les deux fils de l'inspecteur Moland se retrouvent dans des camps opposés. Et bientôt, très bientôt, il y aura prescription dans l'affaire du meurtre du consul Frimann... De la lutte entre bolcheviks et nationalistes au krach boursier de 1929 en passant par la montée du fascisme en Europe, la saga de Bergen continue.
mon avis : passionnant. 
Seize ans ont passés... bientôt le meurtre du consul Frimann sera prescrit, ce qui pose un problème de conscience à l'inspecteur Moland. En effet, il n'est guère convaincu par le coupable désigné. Tout au long du livre, et malgré le fait qu'il soit maintenant à la retraite,  au gré de ses rencontres, il poursuit son enquête désormais non officielle.


Pour les 2 premiers volumes, voir sur mon ancien blog, Gunnar Staalesen - Le roman de Bergen, tomes 1 et 2


le tome1 est actuellement parti séduire un autre lecteur, Olivier, j'espère qu'il aura envie de poursuivre et me réclamera le tome2... c'est ce que je disais le 4 septembre 2011...
Le tome 2 ne m'a jamais été demandé... et le tome 1 n'est jamais revenu... déception !!!
et comme cela est aussi arrivé pour un autre livre avec une autre personne, j'ai décidé que plus jamais mes livres ne voyageraient.

Le roman de Bergen, Tome 3 : 1950 Le zénith : Tome 1Le roman de Bergen, Tome 3 : 1950 Le zénith : Tome 1

    • 471 pages - 
      • Editeur : Points (26 avril 2012)
  • Pendant les années 1930, les habitants de Bergen s'ouvrent aux nouvelles idéologies politiques. Le dramaturge Hjalmar Brandt séjourne une année dans l'Union soviétique de Staline. Wilhelm Helgesen, entraîné par sa femme, assiste aux Jeux olympiques de Berlin en 1936. Les deux époux sont fascinés par l'avènement du nazisme en Allemagne. À l'orée des années 1940, c'est le temps du ralliement des uns à l'occupant, mais aussi de l'entrée dans la résistance civile ou du départ en exil des autres.
 terminé le 24/06/2012,
Toujours aussi passionnant. Cette fois c'est le Bergen sous l'occupation allemande, quelques uns des personnages sont morts, mais la nouvelle génération est venue et s'étend, partagée entre le communisme de Staline et les amitiés nazies, quelques uns entre en résistance tandis que les autres collaborent activement, une grande partie reste malgré tout neutre. 



Christian Moland, après sa retraite de policier à fait quelques temps des travaux de recherches pour les banques. Il est d'ailleurs à l'origine du refus de prêts à  Peter Paulus Haga  (le prédicateur) qui vit désormais avec 
Maren Kristine Pedersen. 

et Ole Berstad, son collègue est bientôt à la retraite lui aussi, en attendant, il fait équipe avec le fils de Christian entré dans la police. 
Le meurtre du consul Frimann est classée depuis longtemps, pourtant elle continue de titiller les deux vieux policiers.

A l'occasion de la mort (accident ? meurtre ?) du prédicateur, ils lancent sur la piste le fils de Christian Moland. La guerre va laisser de côté l'enquête pour laisser place à la vie de la ville sous l'occupation.

Le volume se termine en apothéose sur une monstrueuse explosion dans le port, une partie de la ville est détruite, et 
Maren Kristine Pedersen est découverte morte dans l'explosion... celle qui probablement connaissait toute l'histoire du meurtre de consul et qui en a été (?) certainement la cause.

 
Reste plus qu'à attendre le prochain volume, en commande chez mon libraire... 

Le roman de Bergen, Tome 4 : 1950 - Le zénith
  • 321 pages - 
    • Editeur : Points (21 juin 2012)
    • Le 17 mai 1945, à Bergen, une foule en liesse célèbre la Libération, et le retour au pays des survivants et des exilés. De nouveaux quartiers émergent de toutes parts. Des théâtres et des cinémas flambant neuf accueillent les dernières productions venues des États-Unis : les westerns et le rock'n'roll sauvage qui exalte la jeunesse de Bergen. Quant aux parents, que regrettent-ils de leurs années passées, de leurs récents engagements aux côtés des nazis ou des communistes ?

Bergen-1907

 Vie politique entre les deux guerres

De 1921 à 1935, le pays est gouverné par différentes coalitions, plus souvent dirigées par Venstre. Le Parti agrarien (Bondepartiet), fondé en 1920, attire une partie des classes moyennes, et se rallie à certaines de ces coalitions. Pour faire face à l'inflation qui demeure, les gouvernants mènent une politique de limitation des impôts et des dépenses publiques, ainsi qu'une politique de l'emploi pour tenter de juguler un chômage élevé101.
La conjoncture s'améliore quelque peu en 1928, mais la Norvège est bientôt atteinte par les effets de la Grande Dépression à partir de 1931, même si la croissance revient, timidement, à partir de 1934102.
En 1935, le Parti du travail s'allie avec le Parti agrarien pour renverser le gouvernement conservateur accusé de ne pas tenir suffisamment compte des problèmes des chômeurs et des paysans. Dirigé par Johan Nygaardsvold, ce gouvernement reste dix ans au pouvoir, dont cinq en exil103. Mais avant la guerre, il a le temps de reprendre la politique sociale entreprise avant 1920, avec la généralisation des retraites en 1936, l'instauration des congés payés et d'une assurance chômage. Malgré la tradition pacifiste du parti, le gouvernement, voyant monter les tensions internationales, relance aussi l'industrie de défense. Pour financer ces différentes mesures, il augmente les impôts et crée une sorte de taxe sur la valeur ajoutée.
Face à ce gouvernement travailliste, le nationalisme gagne du terrain avec la création, en 1933, par Vidkun Quisling, du Nasjonal Samling (Rassemblement national)104, un parti très lié au parti nazi allemand. Contrairement à d'autres partis nationalistes européens, le Nasjonal Samling comptait une base militante importante (25 000 à 30 000 membres), mais peu d'audience aux élections.
La Norvège dans la seconde guerre
La Norvège proclame à nouveau sa neutralité au début de la Seconde Guerre mondiale en 1939. Malgré les sentiments de sympathie pour la Finlande pendant la phase russo-finnoise du conflit, la Norvège rejette la demande franco-britannique de faire transiter des troupes via son territoire. Cependant, les manœuvres allemandes le long des côtes norvégiennes rendent la neutralité du pays difficile à respecter. Le 16 février 1940, laRoyal Navy arraisonne, dans les eaux de la Norvège, l’Altmark, qui s'y était réfugié avec des prisonniers britanniques à son bord. Cet « incident de l'Altmark » persuade l'Allemagne que les Alliés sont prêts à envahir la Norvège, tandis que ces derniers estiment que les Allemands ont l'intention d'utiliser la mer territoriale norvégienne au mépris de sa neutralité105. Le 8 avril 1940, la France et le Royaume-Uni avouent avoir miné les eaux territoriales norvégiennes afin d'empêcher les navires de ravitaillement allemands de les utiliser.
Consulter les données associées à cette image, dont la description suit ci-après
Troupes allemandes évoluant dans une côte au sud de Bagn (Oppland), sans doute en avril 1940
Le 9 avril, l'Allemagne nazie lance l'opération Weserübung, qui comprend l'invasion de la Norvège et du Danemark. Le gouvernement norvégien refuse la demande de l'Allemagne de laisser ses troupes l'occuper sans résistance et annonce son intention de résister. L'armée est toutefois très vite en difficulté, certaines garnisons se rendant sans combattre106. Le roi Haakon VII et le gouvernement quittent la capitale. Pendant ce temps, la flotte alliée attaque les bâtiments allemands et les Alliés franco-britanniques lancent la campagne de Norvège en débarquant à leur tour le 13 avril. Après avoir progressé difficilement jusqu'au 18 avril, les Alliés connaissent alors des revers dus notamment à l'impréparation et au manque de matériel adéquat107. Ils sont contraints d'évacuer leurs têtes de pont les unes après les autres. À partir du 10 mai, seul le Nord du pays, où le roi s'est réfugié, tient encore. Le roi part en exil le 7 juin et les dernières troupes alliées évacuent le pays le 10 juin. Ce même jour l'armée norvégienne capitule108
Entre-temps, le chef du Nasjonal SamlingVidkun Quisling, que Haakon VII a refusé de nommer Premier ministre, s'auto-proclame chef du gouvernement. Son autorité n'est toutefois reconnue par aucun gouvernement étranger et les nazis le destituent dès le 15 avril104. Il est remplacé par un conseil administratif présidé par Christensen, ancien gouverneur civil d'Oslo.
Après la défaite militaire de leur pays, le roi Haakon VII et le chef du gouvernement Johan Nygaardsvold animent à Londres un gouvernement en exil, reconnu par les Alliés. Une partie des forces armées, dont plus de cent navires de la Marine royale norvégienne, parvient à suivre le roi au Royaume-Uni et participe, au fil du conflit, à l'effort de guerre. La plus grande partie de l’énorme flotte marchande norvégienne est aussi placée sous le contrôle des alliés. Les Forces norvégiennes libres contribuent à la bataille de l'Atlantique, puis à la bataille de Normandie109.
Dans le pays occupé, après avoir soutenu une administration apolitique contrôlée par les Allemands, le Reich fait de la Norvège un Reichskommissariat le 25 septembre 1940, avec Josef Terboven à sa tête. De son côté, le mouvement de Résistance combat vigoureusement les nazis. L'exploit le plus célèbre des résistants norvégiens est la destruction de l'usine d'eau lourde de Vemork en 1943. Le Nasjonal Samling apporte son concours actif aux troupes d'occupation pour combattre les résistants. C'est en considération de son efficacité en la matière que ce parti est autorisé, à partir de février 1942, à organiser un gouvernement pro-naziprésidé par Vidkun Quisling, qui gouverne le pays en collaborant activement avec l'occupant, Terboven exerçant encore une part importante du pouvoir104.
Au début de la Guerre, la Norvège avait d'abord refusé une occupation alliée du Svalbard. Cependant, devant la menace d'une attaque allemande l'archipel est évacué en septembre 1941, et les installations météorologiques sont sabordées. Les Allemands s'emparent en effet du Svalbard, mais ils sont rapidement mis en fuite par l'arrivée des Alliés110.
En novembre 1944, l'Armée rouge envahit et occupe le Finnmark111. La retraite des nazis au printemps 1945 est marquée par la destruction systématique des villes et des villages dans le Nord du pays. Après la reddition allemande, le 8 mai 1945, le prince Olav fait son entrée dans Oslo112. Le gouvernement en exil regagne la Norvège le 31 mai, suivi du roi et de la famille royale le 7 juin, cinq ans jour pour jour après son départ. La peine de mort, abolie en 1876, est rétablie pour punir les « traîtres ». Vidkun Quisling, arrêté par la résistance le 31 mai, et les principaux collaborateurs sont jugés et exécutés peu de temps après pour haute trahison et crimes de guerre. Le commissaire du Reich Josef Terboven préfère le suicide. Depuis 1947, Oslo offre un arbre de Noël géant à Londres en souvenir de l'aide apportée par les Anglais aux Norvégiens.

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